[REPORT] Yves Jamait, des retrouvailles en musique

Les étudiants du Master 2 Euromédias de l’université de Bourgogne posent leur regard sur la saison 2016 – 2017 du Cèdre

Vendredi 30 septembre. Yves Jamait revient présenter son dernier album, « Je me souviens », au Cèdre à Chenôve. C’est un public en joie qui l’attend, bretelles et bérets sur la tête pour certains. Ambiance de bistrot, guirlandes au sol, vieilles chaises en bois, une atmosphère conviviale pour le retour de ce sacré bonhomme.C’est face à son « champ de coquelicots », comme il appelle son public, qu’Yves interprète sa première chanson. Sa voix rauque accueille en douceur le public pour une nouvelle date en terre conquise.

Avec sa célèbre casquette irlandaise et sa « guitare mature », Yves livre un concert de partage, de plus de deux heures, mêlant musique et humour. Un homme simple, qui aime son public tout autant qu’il aime la musique. Il l’a d’ailleurs prouvé en allant directement à sa rencontre le temps d’une chanson. C’est face à un public heureux, qu’Yves interprète un medley de ses vieux titres qui l’ont fait connaître au début de sa carrière : « Ok tu t’en vas », « Je passais par hasard » … Autant de titres que de paroles prononcées dans ce public fan des termes poétiques qu’il emploie dans ces chansons.

Comme il le dit « Le temps emporte tout », sauf l’ambiance qui règne ce soir-là dans la salle du Cèdre. C’est par un ban bourguignon que son public le remercie pour ce moment partagé.

 

 

A quelques heures de son premier concert, Yves Jamait s’est livré…

Chenôve, rendez-vous en terre conquise…

Chaque retour à Chenôve est synonyme de souvenirs, Yves Jamait ayant vécu quelques années dans le bâtiment Maryse Bastié. Il a d’ailleurs souvent mis à l’honneur la Côte d’Or dans ses textes, et plus particulièrement Dijon. Il a « revendiqué Dijon car elle est in-revendicable », c’est son côté « provoc » qui parle alors. Il a mis en avant cette ville car « c’est son décor », il est né ici et chaque rue lui rappelle des moments clés de sa vie. Chanteur à textes, c’était essentiel pour lui de parler de son vécu à travers ses chansons. C’est pourquoi Dijon était sa principale source d’inspiration.

Le Cèdre, une salle qui ne laisse pas indifférent…

Ce week-end de concerts avait un goût particulier, Yves ayant créé tout son spectacle durant une semaine de résidence dans cette salle du Cèdre. Il apprécie tout particulièrement le rapport scène/salle, l’acoustique et les grands espaces que lui propose cette salle pour jouer de son personnage et défendre son dernier opus.

Lors de la conception du spectacle courant 2015, il avait aussi pu, avec l’aide de l’équipe du Cèdre, mettre en place des ateliers avec les écoles de Chenôve, où les enfants avaient eu la chance d’assister aux répétitions et balances, moments de partage essentiels pour cet artiste sensible.

Yves « aime cette salle », et le lui a bien rendu avec ces trois dates, riches en émotions.

Une tournée dont on se souviendra…

Déjà 11 mois qu’Yves est sur les routes pour présenter son dernier album « Je me souviens ». Après une soixantaine de dates passées, on peut déjà constater que son spectacle est très apprécié du public. Un public populaire, avec lequel Yves est bienveillant. Il met un point d’honneur à ce que son spectacle évolue grâce aux retours du public car pour lui « Un spectacle, ça se meut”, « c’est vivant », « ça bouge ».

Pour le moment c’est carton plein puisqu’Yves remplit toutes les salles jusqu’à fin mai, soit une tournée de 140 dates.

Les médias, « un drôle de monde »

Il garde une certaine distance avec le monde des médias qu’il trouve trop superficiel. D’ailleurs, il ne regarde plus que France Culture et ne lit plus que Philosophie Magazine. Tout au long de son concert, il aime chambrer les journalistes tout en gardant cette touche d’humour qui lui est si personnelle.

 

Ophélie Marmont

Lucie Rawinski